Le Cardinal Tumi convie le Ministre de la Défense camerounaise à discuter avec lui.
Le cardinal Tumi, ainsi que les coorganisateurs associés, garde bon espoir de pouvoir organiser la conférence générale des anglophones, ou All Anglophone Conference (AAC). Dans un esprit de dialogue, il a décidé d’inviter le ministre de la défense, Joseph Beti Assomo, lors de cette manifestation dans un courrier daté du 25 novembre 2018. Le cardinal explique ainsi dans cette lettre «Nous tenons à préciser que notre démarche n’est pas du tout politique…Nous croyons fermement que la bonne volonté et la concertation sont indispensables pour régler les conflits et mettre fin à la violence. Nous savons que cette tâche est difficile, mais ne pourrions y renoncer en pensant que quelqu’un d’autre la ferait à notre place. Nous sommes tous invités à choisir la paix et à la promouvoir».
Cette conférence devait initialement avoir lieu entre les 21 et 22 novembre, cependant elle a dû être reportée. En effet, les organisateurs n’avaient pas pu obtenir les autorisations administratives afin de pouvoir être légalement en conformité avec les autorités. C’est ce qu’avait indiqué le Cardinal lors d’un point fait devant la presse: «La Conférence n’est pas annulée. Mais la Conférence qui était prévue le 21 et 22 novembre n’aura pas lieu. On va vous informer des nouvelles dates. l’État n’a pas annulé la Conférence. Ils ont dit: pas maintenant». Il avait souhaité d’ailleurs précisé que son initiative avait reçu de discrets soutiens de certains membres du gouvernement: «Même quelques ministres là-bas à Yaoundé, silencieux louent cette initiative. Le corps diplomatique est avec nous. Ils sont prêts à nous aider, même financièrement», avait-il ajouté.
Pour le principal organisateur de l’AAC, Elie Smith, ce report reste néanmoins contrariant et il l’a expliqué dans le journal Le Jour du 21 novembre: «Ça me fait mal parce qu’il y a des gens qui sont venus d’Allemagne, des États unis. Certains sont arrivés lundi. On les a expliqués la situation. Ils sont obligés de passer la semaine qu’ils étaient venus faire et rentrer après. Ça démontre qu’il y a un engouement. Même dans le Nord-Ouest et le Sud-ouest, il y a des gens qui voulaient venir participer qui sont déçus».